Chaque mois, les étudiants de l’atelier de Didactique visuelle en échange dans une école étrangère, ou en stage, nous envoient quelques images et un très court texte témoignant de leurs impressions et partageant leurs découvertes.
Découvrez ci-dessous le journal d’Anouk Marilleau en échange en section Design graphique à l’UQAM, Université du Québec à Montréal.
Mars 2018
« Allo, il est quelle heure chez toi ?
Depuis mercredi dernier, ça fait pile deux mois que je suis arrivée au Québec. C’est drôle, ça passe vite et lentement à la fois. À peine le temps de digérer le jetlag et de me faire un pass de métro que j’avais déjà emménagé dans une lumineuse coloc à 5.
Tabarnac, t’es arrivée au pire moment, qu’ils me disent tous. C’est vrai qu’il faisait -40 °C au moment où je suis sortie de l’aéroport. Depuis on reste sur des journées bien ensoleillées à -15 °C max et sincèrement, c’est pas désagréable.
J’ai fait ma rentrée en section design graphique à l’UQAM, où on m’a demandé de choisir quatre cours parmi une longue liste. J’ai pris deux cours de graphisme, un cours d’illustration et un cours magistral d’introduction à la pensée féministe (ce dernier cours ne fait pas partie du pôle design, mais l’UQAM m’y a gracieusement accordé l’accès.)
Les étudiants travaillent énormément ici. Pour chaque projet la phase de recherche est très développée, et toutes les semaines, chacun rapporte une grande quantité de croquis, esquisses poussées, collages, notes, pistes, idées… Les sujets s’enchaînent, les semaines se succèdent, et le semestre avance vite.
Il y a donc beaucoup de devoirs à faire, mais moi ce que je préfère j’avoue, c’est passer mes soirées seule dans des bars, accoudée au comptoir à écouter des open mic de poésie québécoise, j’adore ça. À Montréal il suffit de chercher un peu pour trouver quelque chose à faire n’importe quel jour, du matin au soir. En plus depuis quelques semaines, le thermomètre flirte gentiment avec le zéro (voir plus !) : la neige fond, la ville se métamorphose. Les oiseaux chantent, les vélos roulent, les doudounes s’ouvrent presque : on dirait que le printemps arrive… jusqu’à la prochaine rechute.
Heille, t’as-tu vraiment cru que t’allais t’en sortir comme ço ?
Believe me : c’ostie d’hiver est b’en loin d’être fini. »
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