Une des propositions développées dans le cadre du projet « Hypermnésie » sous la responsabilité d’Olivier Poncer et d’Olivier-Marc Nadel, en collaboration avec Jean-Christophe Cassel, professeur en neurosciences.
Immersion dans la matière du souvenir.
Cette proposition est une installation, avec 4 hologrammes, qui s’inspire du palais de la mémoire de Saint Augustin. Des nuages de points sont battus par les vents puis s’assemblent pour recréer des souvenirs d’un personnage. Le public déambule autour de 4 scènes de la vie de cette personne.
Réalisé à l’aide de différents scanners 3D, d’images et de modélisations, ce projet narratif vise à proposer une vision poétique de la formation des souvenirs d’un individu, et surtout la « convocation de ceux-ci dans l’exercice mémoriel. Le public est amené à circuler autour de scènes qui ne prennent leur sens qu’une fois l’exercice du souvenir enfin établi.
« Ma mémoire est absolue, et chaque chose que je perçois m’est accessible plus tard dans son intégralité. Pour occuper mon esprit, je me concentre sur les vagues. Chacune est unique et à chaque déferlement une forme nouvelle se créée et mon esprit se perd dans sa structure unique. Si quelqu’un pouvait contempler à ma place mes souvenirs, j’imagine qu’il ne pourrait que se perdre dans cet océan de formes différentes qui ne prennent de sens que si l’on trouve le bon angle. Je me souviens de tout, mais le seul visage que je peux encore dessiner est celui de mon père juste avant qu’il ne parte. Tout le reste de mes souvenirs est parasité par des milliers de nombres, d’adresses, de mots de passe et de scènes sans importance qui diluent mon existence. »
Références
Le rendu est inspiré de l’imagerie scientifique. Mais aussi d’une iconographie propre à la science fiction, que l’on peut retrouver dans des œuvres telles que Ghost in The Shell, Matrix ou du travail du designer et réalisateur Ash Thorp.